Leonard de Vinci |
On apprend au jeune interne qu’il faut 10 ans pour savoir opérer, 10 ans pour savoir quand opérer et toute sa vie pour savoir quand ne pas opérer.
La rhinoplastie n’échappe pas à la règle. Nous allons donc tenter de répondre à la question simple mais primordiale, que se pose le chirurgien devant tout candidat à la rhinoplastie. Puis-je opérer ce patient ou faut-il le récuser ?
Comme toujours en Médecine, c’est l’interrogatoire long et minutieux du patient qui permet en général de trancher. On s’informe donc sur les circonstances qui l’ont amené à consulter, sur la nature des modifications souhaitées, sur l’ancienneté de sa motivation et de son désir de transformation. Bien entendu on apprécie sa personnalité (familiale, professionnelle, sentimentale…)
Dans la pratique, les difficultés pour se faire une opinion sont très variables. Le choix peut-être facile :
- si les motivations du sujet sont nettes et précises,
- si les données de l’examen montrent des déformations flagrantes (bosse importante, pointe disgracieuse, déviation post traumatique…) ou une gène fonctionnelle majeure ;
- si les doléances du patient coïncident avec les données de l’examen.
Il peut être beaucoup plus difficile :
- si les déformations sont minimes, voire discutables…
- si le désir de transformation est imprécis, ou non justifié
- s’il se borne uniquement à une vague demande d’amélioration…et on se méfiera encore plus des demandes itératives et des revendicateurs (rhinoplasties secondaires voir plus…)
- s’il y a peu ou pas de corrélation entre l’examen clinique et la demande…
Attention une demande imprécise, discutable, qui peut sembler déplacée ne constitue pas un motif de refus systématique chez des personnes en état d’anxiété latente. Mais ce type de sujets nécessite d'être plus rigoureux et de temporiser pour remettre la décision à une consultation ultérieure. Ceci est particulièrement vrai dans les demandes de réparation de préjudice corporel (AVP, Agression, …) où une réparation chirurgicale même minime et discutable peut permettre de régler définitivement un problème psychologique majeur.
D’une manière générale, plus on a des doutes sur le bien fondé d’une rhinoplastie, plus on multiplie les consultations préopératoires (qui sont dans tous les cas au minimum de 2) en s’aidant de photo morphing, scanner facial,…et on redouble d’explications sur le projet et les résultats escomptés.
Le problème du recours au psychiatre, à mon humble avis, a fait couler plus d’encre qu’il n’est mis en pratique dans la réalité. S’il est de bon ton d’en parler dans les publications et les congrès, peu de chirurgiens y ont recours. La plupart d’entre nous préfère refuser poliment d’opérer un patient, si nous estimons que notre chirurgie n'apportera pas de réponse à son attente. En pratique de ville, ceci est plus simple que de proposer un examen psychiatrique à un patient qui le refusera, et dont il n'en comprendra pas l’intérêt.
Dans la seconde partie de cet article, nous nous attarderons sur les différences entre hommes et femmes. Nous envisagerons le problème de l’apparence physique, de l’image corporelle et de manière plus générale de la satisfaction en rhinoplastie que nous avions déjà envisagé dans un précédent article. Alors à bientôt.
N'hésitez pas à regarder les photos Avant-Après de rhinoplasties.
- si les motivations du sujet sont nettes et précises,
- si les données de l’examen montrent des déformations flagrantes (bosse importante, pointe disgracieuse, déviation post traumatique…) ou une gène fonctionnelle majeure ;
- si les doléances du patient coïncident avec les données de l’examen.
Il peut être beaucoup plus difficile :
- si les déformations sont minimes, voire discutables…
- si le désir de transformation est imprécis, ou non justifié
- s’il se borne uniquement à une vague demande d’amélioration…et on se méfiera encore plus des demandes itératives et des revendicateurs (rhinoplasties secondaires voir plus…)
- s’il y a peu ou pas de corrélation entre l’examen clinique et la demande…
Attention une demande imprécise, discutable, qui peut sembler déplacée ne constitue pas un motif de refus systématique chez des personnes en état d’anxiété latente. Mais ce type de sujets nécessite d'être plus rigoureux et de temporiser pour remettre la décision à une consultation ultérieure. Ceci est particulièrement vrai dans les demandes de réparation de préjudice corporel (AVP, Agression, …) où une réparation chirurgicale même minime et discutable peut permettre de régler définitivement un problème psychologique majeur.
D’une manière générale, plus on a des doutes sur le bien fondé d’une rhinoplastie, plus on multiplie les consultations préopératoires (qui sont dans tous les cas au minimum de 2) en s’aidant de photo morphing, scanner facial,…et on redouble d’explications sur le projet et les résultats escomptés.
Le problème du recours au psychiatre, à mon humble avis, a fait couler plus d’encre qu’il n’est mis en pratique dans la réalité. S’il est de bon ton d’en parler dans les publications et les congrès, peu de chirurgiens y ont recours. La plupart d’entre nous préfère refuser poliment d’opérer un patient, si nous estimons que notre chirurgie n'apportera pas de réponse à son attente. En pratique de ville, ceci est plus simple que de proposer un examen psychiatrique à un patient qui le refusera, et dont il n'en comprendra pas l’intérêt.
Dans la seconde partie de cet article, nous nous attarderons sur les différences entre hommes et femmes. Nous envisagerons le problème de l’apparence physique, de l’image corporelle et de manière plus générale de la satisfaction en rhinoplastie que nous avions déjà envisagé dans un précédent article. Alors à bientôt.
N'hésitez pas à regarder les photos Avant-Après de rhinoplasties.
Ref. biblio. :G.SENECHAL, (rhinoplastie esthtétique fonctionnelle et reconstructrice ) Arnette1989
j ai fait une rhinoplastie il y a 2 mois , mais je ne suis pas du tout satisfaite du resultat, le nez a ete trop refait et je suis coincee avec un nez petit, avec le dos du nez trop creuse, avec perte de l angle entre le nez et le front. Est ce que c est possible de fixer ca? Si oui comment? Avez vous deja eu un cas pareil? Y a t il des risques?
RépondreSupprimerje ne sais pas quoi faire je deprime
Bonjour
SupprimerLe mieux est de m adresser des photos pour que je me rende compte du problème .